lunes, 11 de abril de 2011

livre | Dreamlands : des parcs d'attractions aux cités du futur

Dreamlands : des parcs d'attractions aux cités du futur / [direction, Quentin Bajac, Didier Ottinger].
Paris : Centre Pompidou, 2010.
319 p. : il.
Catálogo de la exposición celebrada en en Centro Pompidou, Paris, Galerie 1, del 5 de mayo al 9 de agosto de 2010.
ISBN 9782844264435*

Materias:
Arquitectura - Siglo XXI
Biblioteca A-72.038 DRE



L'extension de la "société des loisirs" menace-t-elle la culture ? Divertissement populaire et "culture savante" sont-ils conciliables ? Dès le début du XXe siècle, le futurisme avait voulu ébranler une culture jugée surannée, en opposant un spectacle de music-hall à une tragédie de Racine. Dans les années 1920 et 1930, Dali et les surréalistes avaient relayé cette apologie du cabaret, de ta fête foraine, des films et des romans populaires. Après-guerre, les situationnistes de tous bords avaient trouvé dans une contre-culture joyeuse et hédoniste un antidote à l'ascétisme du mouvement moderne. Aujourd'hui, les artistes contemporains, de disciplines et de sensibilités très diverses, de Pierre Huyghe à Andreas Gursky, de Martin Parr à Maurizio Cattelan, se sont emparés de ces questions. Au siècle de l'urbanisation galopante, la mutation rapide des villes est au coeur de leurs interrogations. Des études de Robert Venturi consacrées au Las Vegas des années 1970 à l'ouvrage de Rem Koolhaas New York Délire, qui fait du Luna Park de Coney Island l' "incubateur" mythologique de Manhattan, des cités idéales rêvées par Watt Disney aux fantaisies architecturales des urbanistes de Dubaï ou de Shanghai, Dreamlands retrace les étapes d'une métamorphose ludique de la ville, qui est peut-être aussi celle de la culture, à l'heure du tourisme de masse.
Présentée dans la grande galerie du Centre Pompidou du 5 mai au 9 août 2010, l'exposition Dreamlands développe un propos inédit : montrer comment les modèles de foires internationales, d'expositions universelles et de parcs de loisirs ont influencé la conception de la ville et de ses usages.

Démultipliant la réalité par la pratique de la copie, jouant d'une esthétique de l'accumulation et du collage souvent proche du kitsch, ces mondes clos et parallèles ont en effet inspiré les démarches artistiques, architecturales et urbanistiques au XXe siècle, au point de s'ériger en possible norme de certaines constructions contemporaines.

Cette exposition pluridisciplinaire rassemble plus de trois cents œuvres, mêlant art moderne et contemporain, architecture, films et documents issus de nombreuses collections publiques et privées. Dans une mise en espace ludique et didactique à la fois, elle propose la première lecture d'envergure de cette question et conviera à s'interroger sur la manière dont s'élabore l'imaginaire de la ville et dont les projets urbains s'en nourrissent.

Expositions universelles, parcs d'attractions contemporains, le Las Vegas des années 1950 et 1960, le Dubaï du XXIe siècle : tous ces projets ont contribué à modifier profondément notre rapport au monde et à la géographie, au temps et à l'histoire, aux notions d'original et de copie, d'art et de non-art.

Les «dreamlands» de la société des loisirs ont façonné l'imaginaire, nourri les utopies comme les créations des artistes, mais ils sont aussi devenus réalité : le pastiche, la copie, l'artificiel et le factice ont été retournés pour engendrer à leur tour l'environnement dans lequel s'inscrit la vie réelle et s'imposer comme de nouvelles normes urbaines et sociales, brouillant les frontières de l'imaginaire et celles de la réalité. Du «Pavillon de Vénus» conçu par Salvador Dalí pour la Foire internationale de New York de 1939, au «Learning from Las Vegas» (L'enseignement de Vegas) des architectes Robert Venturi et Denise Scott Brown, et au «Delirious New York » de Rem Koolhaas (qui souligne la filiation entre Manhattan et le parc d'attractions de Dreamland), les seize sections de l'exposition retracent les étapes d'une relation complexe et problématique.



"Soy de una generación para la que la metrópoli es sinónimo de proyección cultural (Londres, París, Nueva York), y luego económica (Londres, Nueva York); ahora se convierte en parque temático (Las Vegas, Dubai), campo de vida masificada (las ciudades chinas) o aberración arquitectónica y cajón de sastre social (Tokio)", confesaba el escritor J. G. Ballard, relevante observador de las mutaciones urbanas del mundo contemporáneo, unos meses antes de su muerte, en 2008.

La exposición "Dreamlands" está dedicada al primero de estos devenires, la ciudad parque temático. Limitadas, a finales del siglo XIX, a los espacios cercados de las Exposiciones Universales y de los parques de atracciones, los motivos y recetas de, y para, esta arquitectura del espectáculo y de la diversión, se han ido progresivamente aplicando, a lo largo del siglo XX, a esquemas de desarrollo urbano. En una publicación seminal, New York Délire (1978), Rem Koolhaas, en reacción contra los dogmas modernistas, ya celebraba Coney Island, y en particular la arquitectura fantasmagórica de uno de sus parques de atracciones, "Dreamland", como el incubador del Manhattan moderno.

Generalizando el uso de la copia y del artificio, jugando con una estética de acumulación y de collage, manifestando la voluntad de abolir los hitos espaciales y temporales, los "Dreamlands" han condicionado el imaginario artístico, arquitectónico y urbanístico del siglo XX, hasta la fecha. De los proyectos utopistas de los años 1960 y 1970, a la realidad de un determinado urbanismo contemporáneo, también han contribuido en la profunda modificación de nuestra relación más básica con el mundo y la geografía, con el tiempo y la historia, con las nociones de original y de copia, nublando las fronteras entre el arte y sus viejos rivales, el kitsch y la diversión. Algunos lugares, Las Vegas en los años 1960 y 1970, Dubai o Shangai en la actualidad, cristalizan estas apuestas de manera emblemática.

En los años 1960, el situacionista Giuseppe Pinot-Gallizio, ansiaba el momento en que el planeta sería "transformado en verbena sin fronteras, engendrando nuevas emociones y nuevos sentimientos". La realidad de hoy está muy alejada del sueño situacionista y la "atracción universal", escasas veces engendra nuevas emociones y nuevos sentimientos.

Para sus primeros parques temáticos, la Walt Disney Company desarrolló, a comienzos de la década de 1950, el concepto del "imagineering": sucesión del arte del ingeniero, conforme al que la forma adopta la función, ingeniería del imaginario de un nuevo género que subordinaba el programa arquitectónico a un relato, a una historia, a una ficción. Estas mismas recetas se aplican ahora al desarrollo de ciudades enteras, de Las Vegas a Shangai o Dubai. Una evolución que demuestra la porosidad creciente de lo real y de la ficción, conduciendo a la invasión contemporánea del "storytelling", en base al modelo anglosajón. Hoy lo experimentamos todos, en el día a día.

Fuente | Centre Pompidou


Enlace
Institución | Centre Pompidou | Dreamlands


Documentación
“Dreamlands, des parcs d’attractions aux cités du future”
Centre Pompidou. Paris. Hasta el 3 de agosto de 2010.
Tectónica Blog, 2010-07-20
Dreamlands en el Centre Pompidou
Trescientas obras para demostrar el impacto de los grandes creadores contemporáneos en la concepción de las ciudades modernas.
La Maja Descalza, 2010-06-23

La construcción del delirio
Alberto García del Castillo | Kultura Urbana, 2010-05-12

Todos vivimos en un parque temático
Una muestra analiza la influencia de las utopías arquitectónicas en el urbanismo. Si las ciudades tienen futuro, será sin operaciones de fascinación. Los proyectos temporales deben permitir a la gente ser creadora.
Guillaume Fourmont | Público, 2010-05-09

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