sábado, 1 de octubre de 2022

#livres #architecture | Soutenir: ville, architecture et soin

Soutenir: ville, architecture et soin / [Direction] Cynthia Fleury, SCAU ; [responsable du projet de publication et d'exposition, Éric de Thoisy].
Paris : Pavillon de l'Arsenal, 2022.
304 p. : il.

/ FR / Libros / Catálogos / Hospitales – Planos y construcción / Pandemia de COVID-19 / Urbanismo

📘 Ed. impresa: ISBN 9782354870669

Cita APA-7: Fleury, Cynthia (dir.) (2022). Soutenir: ville, architecture et soin. Pavillon de l'Arsenal.
ehuBiblioteka BCG A-725.5 SOU
https://ehu.on.worldcat.org/oclc/1333192267

[.fr] L’histoire du soin, et l’histoire des lieux du soin qui l’accompagne, est une histoire de soutien ; l’histoire des lieux et des architectures qui nous tiennent et nous soutiennent, plutôt qu’ils nous détiennent ou nous contiennent - même si l’histoire de ces lieux-là, ceux contenant plutôt que tenant, est à raconter en même temps car c’est en fait souvent la même. Plusieurs des exemples présents dans ce livre illustrent cette ambivalence, à l’image d’un bucolique sanatorium construit dans la forêt du Vexin dans les années 1930, et transformé quelques années plus tard en camp d’internement.

Ce livre rapporte, en sept temps complémentaires et dont l’ordre ne compte pas tellement, sept dimensions de l’histoire des relations entre soin, ville et architecture. Il est question de distances d’abord, entre la santé et la maladie, et entre la ville et ses lieux de soin ; puis d’éléments, c’est-à-dire des territoires qui sont soignants (ou non soignants) avant d’être de l’architecture ; de formes ensuite, à savoir celles que prend l’hôpital et plus généralement l’institution du soin ; et de frontières, celles traçant tant bien que mal les limites des gestes et des lieux du soin, du plus intime au plus public ; il s’agit en suivant de nécropoles, pour parler du soin que nous portons aux morts ; d’hétérotopies, ces architectures alternatives dans lesquelles (et grâce auxquelles) s’inventent d’autres formes de soin ; d’inhabitables enfin, c’est-à-dire de ces territoires malades dans lesquels l’architecte doit se résoudre à « prendre en réparation le monde, par fragments, comme il lui vient », pour paraphraser Francis Ponge. Mais comme chez le poète, il est possible que cette réparation n’ait rien d’un renoncement, qu’elle soit au contraire une action de reconstitution de la possibilité d’habiter le monde.

Chacun des chapitres s’appuie par ailleurs sur deux contributions d’auteurs invités, issus de différents champs disciplinaires, dont les textes viennent s’insérer dans le fil, pour approfondir un point particulier. Enfin, tout cela est complété par le portrait de neuf lieux franciliens, qui sont des productions archétypales du soin (et du non-soin) comme principe architectural et urbain ; neuf lieux mentionnés déjà dans le contenu des sept chapitres mais dont l’histoire vaut d’être racontée un peu plus en détail tant ils incarnent avec force toute la complexité de l’histoire.

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